De mon enfance, je garde le souvenir d’un émerveillement authentique face aux paysages vallonnés, aux vignobles millénaires, aux denses forêts, aux richesses naturelles des terres tourangelles qui ont accueilli ma famille depuis des générations. Surnommée « le Jardin de la France », la Touraine a vu naître et grandir mon goût pour cette nature, tout aussi élégante et noble que capricieuse et sauvage. 

 

Fils et petit-fils de jardinier, de maraîcher et de viticulteur, j’ai grandi entouré de femmes et d’hommes pour qui la culture de la terre était honorable. Je garde en mémoire les enseignements de mon grand-père qui jour après jour me transmettait son savoir-faire. Il considérait que face à la nature, le savoir-être est d’une pareille importance, alors il m’apprenait à éduquer mon regard, à dompter mon impatience tout en m’enjoignant de conserver mon enthousiasme et ma curiosité. Aujourd’hui, les mots de mon grand-père résonnent encore et me guident. Ses préceptes définissent le sens que je donne à mon travail et forgent mon éthique professionnelle. 

 

L’Homme a eu tendance à croire qu’il devait contrôler la nature, qu’il pouvait la dominer et rendre la terre plus productive. Pour moi, concevoir un jardin c’est magnifier et préserver le vivant. Valoriser l’existant en se laissant guider par ce que nous offre notre environnement. C’est ainsi que j’envisage la création de nouveaux paysages.